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  • Daniel Charneux

Une classique : le jogging du Printemps à Angre


Si le titre de « Doyenne » (qu’arbore fièrement, en cyclisme, Liège-Bastogne-Liège) doit être attribué, pour ce qui concerne les Belles du Haut-Pays, au Grand Prix des Sylves de Dour, le jogging du Printemps à Angre mérite aussi l’appellation enviée de « classique ». La première édition des Sylves eut lieu, en effet, le premier mai 1981, tandis que la première d’Angre se déroula le 21 mars 1982.

L’épreuve faisait alors partie du calendrier des « allures libres » organisées par l’ADEPS (les « points verts » ADEPS comportaient aussi des marches de 5, 10 et 20 km). Ces courses, d’une distance d’environ 10 km, faisaient l’objet de classements par catégories et d’un challenge au règlement très simple : on additionnait les cinq meilleures places obtenues, dans la catégorie, sur l’ensemble de la saison ; le coureur obtenant le plus petit total l’emportait. La saison se clôturait par les « sentiers de Soignes » qui réunissaient sur 11 ou 20 km, dans la belle forêt bruxelloise, environ deux mille participants.

Chacun achetait un dossard plastifié qu’il conservait « à vie ». Je me souviendrai toujours de mon numéro : 1266. Sur le côté du dossard, une pochette transparente permettait de glisser un carton de couleur différente suivant les catégories :

Cat. 1 : de 12 à 16 ans carte bleu clair ;

Cat. 2 : de 17 à 29 ans carte jaune ;

Cat. 3 : de 30 à 39 ans carte orange ;

Cat. 4 : de 40 à 49 ans carte verte ;

Cat. 5 : de 50 à 59 ans carte rouge ;

Cat. 6 : de 60 ans et plus carte bleu foncé.

L’allure libre, c’était à la fois l’ancêtre de « Je cours pour ma forme », et l’occasion pour les « costauds » de se tester.

C’est ainsi que les trois premières éditions d’Angre furent remportées par Carlo Di Antonio en 34’33, 35’24 et 34’51. Le circuit était plus dur qu’aujourd’hui car beaucoup plus forestier.

J’eus la joie de terminer en tête en 1985 devant le « Shapien » Graham Campbell.

Angre 88

Si, en 86 et 87, je fis l’impasse sur le jogging du Printemps, il me valut, en 88, l’une de ces belles joies que peut apporter la course à pied.

L’épreuve se disputait, cette année-là, sur le parcours qui devait demeurer inchangé depuis. 2017 verra donc pour la trentième fois les coureurs du 10 km sur ces montagnes russes que proposent successivement les côtes de la chapelle Saint-Roch, de Sebourg, de la chocolaterie Druart et des Hallettes.

Cette année-là (1988), Bruno Cougneau et moi préparions le marathon de Rotterdam.

Le semi-marathon de Quaregnon avait lieu le samedi 26 mars, Angre le lendemain. Bruno et moi décidons de nous tester sur le semi et de courir Angre « à l’aise ».

Le samedi, nous courons donc un semi, moi en 1 h 11’37, lui en 1 h 14’49. Bon test.

Le lendemain, comme prévu, départ tranquille, milieu de peloton. Une côte, deux côtes… nous remontons, au train de marathon. Troisième côte : tiens, devant nous, un excellent jeune, Vincent Potvin. Devant, personne. Je propose à Bruno : « On va le chercher ? » Il hésite – peu – puis me suit : accélération dans la descente vers Angre. Nous revenons sur Vincent et terminons ensemble, ex-aequo en 36’07. Toute une époque…

Challenge

Cette année-là aussi, notons l’amorce de ce qui deviendra le challenge du Haut-Pays : le « challenge des quatre courses » réunissait Angre, le semi de Fayt-le-Franc (une seule édition), le jogging des Feuilles Mortes à Montignies (une autre classique) et le jogging de la Saint-Hubert à Onnezies (aujourd’hui disparu).


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