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CC Running Day : février pluvieux, coureur heureux ?


« Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle » (bis), qu’il fait un temps à ne pas mettre un chien dehors, que la pluie ruisselle comme dans un roman de Simenon, que le vent souffle comme dans un poème de Verhaeren et que la Saint-Valentin approche, on est tenté de faire la grasse matinée plutôt que de sortir affronter la bourrasque et les pavés d’Erquennes.

Et puis, on pense à Bruno et à l’équipe du CC Running Team en train de monter le chapiteau la veille, on imagine les camarades piétinant la ligne de départ, le ravitaillement prêt dans les gobelets, les signaleurs à leur poste. On se dit qu’on ne peut pas leur faire ça et, pour se donner du cœur à l’ouvrage, on improvise un dicton météo du genre : « Février pluvieux, coureur heureux. » On se dit bien que pareil adage devrait peut-être s’assortir d’un point d’interrogation mais, positif comme toujours, on décide de le gommer en improvisant une autre maxime :

« Pour être heureux du matin jusqu'au soir Il suffit bien souvent de le vouloir. »

Oui, « tant qu’on a la santé », comme dit la sagesse populaire, un toit, un boulot, une famille sans problèmes et ses deux jambes pour courir, ce n’est pas une météo somme toute normale un 10 février qui peut nous sabrer le moral, non ?

C’est ce qu’ont dû se dire à peu près les 353 participants (une trentaine de moins que l’an passé) bien décidés à profiter du parcours dessiné par Caldy et son équipe, l’un des plus plats du challenge. Ou « des » challenges, puisque c’était aussi la première de celui de l’OBJ. Alain Lepape, qui en fut président neuf ans, évoquait à l’arrivée sa satisfaction d’avoir bouclé les dix kilomètres en 49 minutes et des poussières malgré les conditions difficiles (les flaques d’eau dans le chemin du château d’eau, puis un peu partout, le vent de face dans les derniers kilomètres et les pavés glissants de la rue du Vert Pignon). Le jeune retraité, qui court depuis une trentaine d’années, a décidé de se limiter à trois séances par semaine pour éviter les blessures et courir le plus longtemps possible. Après dix-huit marathons (dont l’un en 3 h 14’), on le comprend ! Celui qui s’est classé troisième du challenge 2018 en masters 3 dit son amour pour les courses du Haut-Pays qui l’ont vu débuter (il a une pensée pour Robert Cornu, alors cheville ouvrière du challenge).

Antonio Coco, le sympathique sociétaire du JC Baudour, partageait la même satisfaction. Venant du football, il a commencé le jogging en l’an 2000 et loue la camaraderie, la bonne entente qui règne entre les coureurs. Une grande famille, en somme. Celui qui a disputé six marathons, dont trois sous les 3 h 30’, a décidé de ne plus se faire mal en compétition et de privilégier le plaisir. Il rappelle que le très beau jogging de son club, les « Foulées de la Rouge Fontaine », se déroulera le dimanche 17 mars.

En tête de la course, Arnaud Meunier bouclait le circuit en 34’45, pratiquement le même temps que la semaine précédente à Dour, mais il était devancé sans discussion par Olivier De Wolf (33’06, soit 18 km/h !) et précédait pour le podium le coureur de Grand Fayt Rémi Damageux. Un tiercé que vous n’auriez peut-être pas joué. En revanche, celui des dames était assez conforme aux pronostics, Françoise Théate (en 42’01) devançant les « obéjiennes » Abeline Kapuczinski et Cynthia Bouchez.

Même podium inédit chez les hommes sur l’épreuve courte, Hugo Counoy (19’40) précédant de cinq petites secondes Bastien Audin (19’45), Clément Campini complétant le podium.

Chez les dames, les quatre premières se succédaient en moins de vingt secondes : Justine Durin du JC Quiévrain l’emportait devant Séverine Richez du club organisateur, Vinciane Cougneau et son « binôme » de l’OBJ Magali Ansiau.

Allez, plus qu’une petite quarantaine de jours à patienter et ce sera vraiment le printemps. Puisqu’on vous le dit ! C’est écrit sur l’affiche, le « jogging du Printemps » à Angre. Alors : « Angre ensoleillé, coureur gâté » ?


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