29 janvier 2017, vers 9 heures. Ambiance de rentrée des classes dans la grande salle de l’école communale de Wihéries : c’est la première du challenge. De deux challenges, même : celui des Hauts-Pays et celui du Val de Sambre. Plaisir des retrouvailles dans les files qui mènent à la remise des dossards : « Et toi, tu es préinscrit ? Tu as ton badge ? Si je suis préinscrit et que j’ai mon badge, je suis quelle file ? » Dans l’ensemble, ça va tout de même bien plus vite qu’en 2016 (le départ avait été retardé d’une demi-heure) et à 10 h 5, un peloton de près de six cents coureurs s’élance de la place du jeu de balle. Record battu ? Non, la barre des six cents avait été franchie l’an passé.
Certains sont chaudement vêtus : souvenir du gel quasi continu des quinze derniers jours ? Ils regretteront peut-être de s’être trop couverts car le thermomètre affiche 4°. Seul un vent assez sensible justifie le port du bonnet ou des gants.
La première bosse est avalée dès le premier kilomètre, avec l’ascension de la rue Nacfer, par un peloton encore groupé mais qui déjà s’étire. Virage à droite – ouf, ça descend (ah, ces pavés !) – vers l’ancienne gare. Fin des pavés, traversée de la rue de la Fontaine, et une première ligne droite un peu boueuse pour rejoindre le RAVeL. Certains s’exclament : « Mais c’est du trail ! » Mais non, c’est une course des Hauts-Pays !
Un kilomètre de RAVeL bien plat puis, tout de suite, la montée, en bordure du bois de Cocars, vers la bien nommée rue de Là-Haut. Nouveau passage boueux. Qui inventera les spikes à pointes amovibles ?
Le quatrième kilomètre se profile déjà en bas de la belle descente qui mène au pont du chemin de fer. Les participants au 5 km filent tout droit vers Wihéries (troisième terrible bosse, la rue du Coin du Bois) tandis que ceux du 11 prennent à gauche le chemin de terre (ou le mur) qui les conduit à la route Dour-Wihéries (avenue Victor Régnart). C’est la principale difficulté de la journée. Certains téméraires, partis beaucoup trop vite, sont contraints de passer en mode marche.
Le cinquième kilomètre est atteint en haut. On vire à droite vers Wihéries pour une belle portion plate qui permet de reprendre du rythme. A gauche toute : encore une bosse ! Rue Basse (c’est vrai ?), rue des Chênes, rue du Fally amènent à l’autre bout du village, un secteur de mauvais pavés, en pleins champs, où le vent se rappelle à notre bon souvenir. L’avenue Sartiaux ramène au village : 9, 10 kilomètres… Allez, encore un effort, encore une bosse (forcément) et l’arrivée est franchie. En 37’21 par Jean-Pierre Lorriaux des Traceux de Sassegnies : 3’20 au kilomètre sur un parcours pareil, bravo ! Il précède le vainqueur du challenge des Hauts-Pays 2016, Nicolas Mulpas (39’16) et le dernier vainqueur des Bosses, le master 2 Redouane El Ouassi (39’29 !)
Chez les dames, belle victoire de Francine Copy devant Françoise Théate et Flavie Dupagny.
Sur le 5 km, la nouvelle recrue de l’OBJ Donovan Roland (encore junior !) l’emporte en 19’28 devant Thomas Mégret et Dylan Caron ; chez les dames, on trouve au podium trois habituées : Florine Arlon, Isaline Bleusse et Nadia Haube.
Un beau début de challenge 2017, donc, et l’on regrette presque de devoir attendre six semaines la deuxième manche : ce sera une première, à Colfontaine, le jogging de la Clairière. On se réjouit de découvrir ce nouveau parcours. Tiens, Colfontaine, il n’y aurait pas des bosses ?