Ce n’est pas un secret : notre challenge est à l’arrêt. La faute à ce fichu virus couronne, responsable de la COVID-19 (je viens d’apprendre que c’est féminin car abréviation de « COronaVIrus Disease 19 », donc « maladie à coronavirus apparue en 2019).
Bref : pas possible de courir cette année notre cher Grand Prix des Sylves !
Les Sylves… le Premier mai… la Doyenne !
La Doyenne, en cyclisme, c’est le surnom que mérite amplement Liège-Bastogne-Liège, une épreuve organisée depuis... 1892 ! Parmi les courses qui figurent au calendrier des Belles du Haut-Pays, ce titre revient au Grand Prix des Sylves à Dour, né, plus modestement, en 1981.
L’an passé, c’était donc la 39e édition des Sylves, y compris une… sauvage de 1996 : faute d’organisateur, cette année-là, de nombreux fidèles avaient décidé de la courir sans chrono ni classement, signe de leur attachement à cette magnifique épreuve. Parmi eux, Renild Thiébaut (72 ans depuis le 5 mars dernier), qui se faisait un point d’honneur de boucler cette année sa quarantième… sur quarante !
Ceci dit, malgré le fameux confinement, « une activité physique reste permise (et même “encouragée”) : soit courir, à deux maximum, mais en respectant bien les distances sociales (1,5 m d’écart) ». C’est dans cet esprit que Renild et moi nous sommes présentés ce premier mai à 9 h 59’ sur la ligne de départ du circuit original, place Émile Vandervelde à Dour, face à la Maison du Peuple. Un parcours un peu plus long que l’actuel : 14 km 820 au lieu de 14 km juste.
Notre ami Éric Morelle, mis au courant du défi, nous a donné le signal du départ et, 1 h 32’ plus tard, Renild franchissait la ligne d’arrivée de son quarantième Grand Prix des Sylves avec une pensée pour son créateur, Jean Boulard, et un seul regret : celui de ne pas pouvoir « en boire une » (une ?) à la remise des prix avec notre vieil ami Bruno Cougneau.
Renild avait donc vaincu les quatre côtes de la journée : celle du Pont-à-Cavains, peu après le km 1 ; celle du Rossignol, au km 5 ; celle du rond-point central du bois de Colfontaine, au km 7, et celle de la rue Cauderloo, au km 12.
Notons enfin les records personnels des deux participants à cette quarantième édition sauvage : Renild 52’24 en 1983 (3’32 au km) et moi 50’52 en 1987 (3’26 au km), le record de l’épreuve étant détenu par Carlo Di Antonio en 1988 (48’38, soit 3’17 au km).
Et ni Renild, ni moi n’avons jamais remporté la course (j’ai terminé deuxième derrière Carlo Di Antonio en 1989 et Renild troisième en 1983), alors qu’avec des moyennes pareilles, nous aurions terminé aux deux premières places en 2019. Allez y comprendre quelque chose !
Trêve de nostalgie, rendez-vous en 2021 pour la quarante et unième officieuse de Renild (la quarantième officielle). D’ici-là : prenez soin de vous !
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