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Bosses de Wihéries : pluie, vent et Delphine !


D’abord une bonne résolution (personnelle) pour 2019 : courir cool, sans chercher la victoire dans la catégorie, sentir battre le cœur du peloton, pour donner ces petits reportages sur le vif, avec à chaque fois un gros plan sur un.e participant.e « anonyme ». Pourquoi ? Parce que je cours depuis 40 ans, que j’approche les 90.000 km au compteur et qu’il est temps de… prendre le temps.

Ceci dit, c’était la reprise, au lendemain d’une remise des prix généreuse et animée (bravo aux organisateurs !). Trois jours plus tôt, nous aurions couru dans la neige. Elle avait fondu ce dimanche, le ciel menaçant aurait donné le spleen à Baudelaire (« Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle, etc. ») mais ne rebutait pas les 555 marcheurs et coureurs réunis à l’école de Wihéries. Environ 6°, un vent sensible, une petite pluie fine… la plupart étaient plutôt couverts : collants longs, bonnets, gants… Notre ami Bruno Cougneau, quant à lui, arborait comme de coutume son « marcel » du J. C. Quiévrain. Il n’avait sans doute pas tort : au bout de deux kilomètres, plusieurs se rendaient compte qu’il était possible d’enlever une couche, ce qui donna lieu à quelques effeuillages (très décents, rassurez-vous).

Avec quelques minutes de retard, le départ était donné pour les fameuses bosses, les montagnes russes habituelles, avec une seule vraie portion plate au début, sur le RAVeL. La première côte réelle, qui nous faisait passer à côté de l’ermitage de Cocars, donnait peut-être à certains l’envie de se retirer, de vivre une vie monacale, tranquille…

Cette tentation a parfois effleuré Delphine Clerfeyt (OBJ), qui me confiait à l’arrivée : « Chaque année, je me dis : pourquoi courir le 11 ? C’est vraiment trop dur ! L’an prochain, je cours le 6 ! Mais cette fois-ci, non, j’ai bien géré les côtes… »

Et pourtant, vers le huitième kilomètre, au point le plus haut du parcours, quand on a attrapé le vent de face et la pluie à grosses gouttes froides ? « Ça ne me dérange pas, ajoute-t-elle. J’aime mieux ça que la chaleur. »

Delphine, qui court depuis cinq ans, a pris la résolution de « ne jamais se faire mal », sinon, dit-elle, « je risque de me blesser et de ne plus pouvoir courir ». Sage et belle conception de notre sport !

Celle qui s’entraîne régulièrement avec son « binôme » Anna Barbuto a couru son premier marathon à Florence l’an passé, dans des conditions… dantesques (froid, grêle…) et réalisé un honorable 4 h 13’ (pile 10 km/h).

Très bien, me direz-vous, mais que se passait-il à l’avant de la course ? Eh bien, le classement nous réservait quelques surprises. Peut-être pas chez les dames, où Flavie Dupagny l’emportait devant Françoise Théate et une Cynthia Bouchez qui revient en grande forme, mais bien chez les messieurs, dont le podium plutôt inhabituel affichait Christophe Gobert vainqueur devant Ludovic Monjet et Eric Legris.

Mêmes tiercés inaccoutumés sur la distance courte avec, chez les dames, Sonia Michaux, Vinciane Cougneau et Aline Blothiaux, et chez les messieurs Grégory Gravez, Jean-Marc Culot et Dylan Zawal (quelques secondes devant le « minime » Hugo Mirulla, auteur d’une grosse progression et d’un véritable exploit) !

Notons que les trois premiers marcheurs et marcheuses s’appelaient Jacky Sprimont, Frédérique Bienkowski et Sophie Lévêque.

Allez, la Chandeleur approche avec ses crêpes, symboles ronds et dorés d’un soleil bientôt de retour. N’en abusez pas : le lendemain, c’est le Grand Prix de Dour !


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