Tout de suite après le départ, place du Jonquois, on tourne à gauche dans la rue de la Frontière. On vire une nouvelle fois à gauche quelques centaines de mètres plus loin (attention en cas de gelée au sol !), et l’on se retrouve sur un chemin étroit, asphalté, en légère descente qui nous amène rapidement (souvent trop…) au premier kilomètre. Le peloton serpente dans la belle campagne blidégarienne jusqu’à un virage à droite qui ramène rue de la Frontière aux environs du troisième kilomètre. Ça monte légèrement mais on n’y pense pas trop car les spectateurs du départ ont eu le temps de revenir se placer à la traversée de la rue de la Frontière et nous encouragent follement. On traverse, on prend brièvement le béton de la rue Saussette et on tourne à gauche dans la voie Blanche.
On est bientôt place de Blaugies. On vire à gauche, puis immédiatement à droite vers Erquennes. Vient une courte mais méchante portion pavée que l’on digère sans trop de problèmes : on n’est qu’au quatrième… Quelques centaines de mètres plus loin, on vire à droite vers le château d’eau, dans un chemin de terre généralement peu boueux, assez grossièrement empierré : attention aux chutes ! Ce chemin amène à Erquennes, un village que l’on ne fera qu’apercevoir.
Dès la sortie du chemin de terre, on virera de nouveau à gauche sur une nouvelle – et assez longue – portion pavée (si les bas-côtés ne sont pas trop boueux, il est préférable de les emprunter) qui mène à la chapelle Saint-Ghislain, où l’on pourra se ravitailler. On a passé le sixième kilomètre. Commence alors une ligne droite de trois bornes, roulante et asphaltée, mais où le vent souffle presque toujours de face.
Au coron de Blaugies, on tourne à gauche, on passe devant la brasserie « La Moneuse » sans s’arrêter et un nouveau virage serré (attention en cas de gelée blanche…) nous amène dans le bois. C’est la partie bucolique du parcours mais on n’a pas tellement le temps d’apprécier le paysage car on est déjà au dixième kilomètre et les jambes commencent à s’alourdir. Il a forcément plu les jours précédents, le chemin forestier est boueux et couvert de flaques d’eau. On se souvient que le mieux, pour éviter les dérapages, est encore de passer au beau milieu des flaques.
À la sortie du bois, on passe devant l’auberge des Aulnes, on tourne à droite dans la rue des Vainqueurs (le futur vainqueur est déjà loin, peut-être même déjà arrivé…), puis à gauche, dans un nouveau chemin de terre. On traverse la rue Planche Cabeille et on se retrouve dans le sentier des Amoureux. C’est un moment bon mais trop court. On sait que l’arrivée est proche. On sait que, la plupart du temps, les places sont faites. On peut goûter l’élasticité du sol, avoir un regard pour le vieux saule brûlé, virer à gauche en profitant de la force centripète. À la fin du sentier, on profitera pleinement des acclamations ou des encouragements. On sait qu’il reste le tour du pâté de maison. On sait que la distance à parcourir se compte désormais en centaines de mètres, puis en dizaines, puis en mètres. Déjà, on aperçoit la place du Jonquois, déjà quelqu’un crie un numéro de dossard, le nôtre, et un temps, le nôtre, on arrête le chrono, on accepte une boisson. C’est fini.
On vient de boucler une vraie classique, le Jogging du Cœur, au parcours inchangé depuis trente ans, et c’est si rare qu’on a raison d’en profiter !